J’accorde mes flûtes en recherchant la consonnance des deux flûtes l’une par rapport à l’autre.
Dans la musique populaire indienne et du Sindh, il n’y a pas de hauteur absolue. Le « Sa » est toujours la première note de la gamme, jouée sur la note du bourdon, quelle qu’elle soit. Il n’y a pas de problèmes de transposition, puisqu’on joue toujours en « sa ».
Mes flûtes privilégieront toujours la consonnance, en se rapprochant au plus près possible des hauteurs du standard occidental (la 440)
Il s’agit donc d’avoir de beaux intervalles, qui vont générer de beaux sons différenciels. Bien accordés, on recherche la fusion des timbres (harmoniques qui coincident entre la note du bourdon et la note jouée par l’autre flûte) ou même une troisième voix qui émerge de vos deux instruments, ce fameux son différenciel.
Vous pensez certainement que c’est à l’artisan qui fait les flûtes de bien accorder les instruments. Certes, oui, il a une grosse responsabilité. Mais le musicien aussi!
Car si le facteur de flûtes doubles a parfaitement accordé les instruments pour jouer sur les deux tonalités les plus utilisées (3 ou 5 trous bouchés sue la flûte mélodique), les autres tonalités vont demander au musicien deux types de corrections à la cire:
-faire un frein harmonique sur le sifflet,
-boucher partiellement les trous des notes trop hautes.
Ici deux videos qui montrent comment faire un frein harmonique: